Les aidants de personnes âgées jouent un rôle crucial dans la vie de leurs aînés. Entre les démarches administratives, l’organisation de la vie quotidienne, le soutien moral et éventuellement les soins, leur investissement est sans relâche. Cette responsabilité devient alors une charge difficile à supporter quand elle est portée par une seule personne. Et elle affecte à terme le bien-être, la santé mentale et la qualité de vie de l’aidant.
Or, il n’est pas rare de constater que lorsque des parents/grands parents d’une famille avancent en âge, et requierent plus de soutien, un membre de la famille endosse ce rôle d’aidant de manière plus importante. Cette situation est bien souvent le fait d’une éloignement géographique des autres membres de la famille, mais il est cependant important de se rappeler que chacun peut jouer un rôle essentiel, à son échelle.
Selon son emploi du temps, ses contraintes personnelles ou professionnelles, ses capacités et sa proximité géographique, chaque membre peut adapter son soutien à sa propre réalité. Même si certaines personnes ne peuvent pas offrir un soutien aussi constant que d’autres, il existe toujours des solutions adaptées pour participer à son niveau.

Comprendre le rôle de l’aidant pour mieux l’accompagner
Qui est l’aidant et pourquoi a-t-il besoin de soutien ?
Le proche aidant est une personne qui, de manière récurrente et à titre non professionnel, soutient un proche en perte d’autonomie dans son quotidien. Il peut s’agir d’un conjoint, d’un enfant, d’un frère ou une sœur. L’aidant est là pour répondre aux besoins pratiques du proche aidé, en l’aidant dans les tâches quotidiennes : préparation des repas, gestion des soins médicaux, assistance dans les déplacements, et parfois, dans des démarches administratives. Mais, au-delà de ces responsabilités, l’aidant joue également un rôle crucial sur le plan émotionnel en apportant du réconfort et de la compagnie à son proche.
Cependant, ce rôle peut engendrer une charge mentale et émotionnelle conséquente. En plus des tâches physiques, l’aidant peut se sentir isolé dans son engagement, éprouvant de la fatigue et du stress. La gestion du temps, entre ses propres obligations et celles liées à l’aidance, peut également devenir compliqué, ce qui impacte sa santé mentale et physique. La pression liée à l’incertitude de l’avenir, la peur de ne pas être à la hauteur, ou la crainte de voir son proche se détériorer peut ajouter une dimension émotionnelle difficile à porter seul.
Même si l’aidant ne le dit pas toujours, il est important pour son entourage de comprendre qu’il a besoin de soutien. La sollicitation de l’entourage familial peut être difficile pour lui, par crainte de déranger ou de paraître incapable de gérer la situation. Pourtant, des signes de fatigue ou de solitude sont souvent indicatifs d’un besoin d’accompagnement. En prenant conscience de ce besoin, la famille peut agir pour soulager la pression.
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Changer de regard sur l’aide : un geste de solidarité et non une obligation
Il est essentiel de considérer l’aide apportée à l’aidant plutôt sous un angle de solidarité. Chaque geste, même modeste, peut faire une grande différence et renforcer les liens de la famille. Ces actions ne doivent pas être perçues comme une charge supplémentaire, mais comme un soutien apportant une légèreté bienvenue dans le quotidien de l’aidant.
Soutenir un aidant, c’est également favoriser une dynamique positive au sein de la famille, renforçant les liens et améliorant la qualité de vie de tous. Un soutien, même ponctuel, permet de créer un environnement serein, où l’aidant se sent moins isolé et où tout le monde peut trouver sa place. Ce type de solidarité apporte non seulement du réconfort à l’aidant, mais crée aussi une atmosphère de bienveillance et d’harmonie dans la famille.
Bien entendu le but n’est pas de remplacer l’aidant ou de lui enlever ses responsabilités, mais d’ajouter des gestes qui, cumulés, allègent son quotidien. Chacun, à sa manière, peut participer activement, contribuant à rendre la situation plus positive et moins pesante.

Des gestes simples et accessibles à tous pour soulager l’aidant
Il n’est pas nécessaire de tout faire, mais il existe de nombreuses actions simples et concrètes qui peuvent alléger la charge de l’aidant. Peu importe le contexte familial ou les contraintes géographiques, chaque geste, aussi modeste soit-il, peut apporter un vrai soulagement.
Chaque situation est différente. Prenons l’exemple concret d’une personne qui habite à distance de l’aidant et du proche agé. Cette personne ne pourra pas être présente physiquement tous les jours, ni même pour accompagner son proche âgé à des rendez-vous. Mais elle peut par exemple organiser une commande de courses en ligne, tenir les comptes, ou tout autre tâche réalisables à distance. Il s’agit d’un moyen simple de soulager l’aidant. Même des démarches administratives ponctuelles peuvent être entreprises, comme aider à remplir un formulaire ou effectuer une recherche en ligne. un petit rien peut faire une réelle différence. Ces petites actions logistiques peuvent permettre à l’aidant de souffler un instant et de s’accorder un peu de répit, sans devenir envahissant.
De même, pour les familles dont les membres habitent plutôt près les uns des autres, accompagner son aîné de manière régulière pour une promenade ou une sortie permettra à l’aidant principal de libérer du temps pour soi et souffler un peu, de se reposer, ou de s’occuper d’autres aspects de sa vie personnelle. Ce geste, bien que très simple, montre que l’aidant peut compter sur la solidarité familiale, sans que cela ne devienne une contrainte supplémentaire. C’est un soutien qui, tout en étant discret, fait une réelle différence dans son quotidien.
Le soutien moral : savoir écouter et valoriser
Le soutien moral est tout aussi important que l’aide concrète. Souvent, l’aidant se retrouve pris dans un quotidien exigeant, laissant peu de place à la convivialité et aux moments de partage. Un simple appel pour discuter d’autre chose que de l’aide apportée à l’aidé peut rompre la monotonie et apporter une bouffée d’air frais. Un simple message de soutien, une parole réconfortante ou un geste qui montre qu’on pense à lui, peut avoir un réel impact sur son moral.
Quand c’est possible, s’octroyer du temps entre aidants, à deux ou plus, pour se faire plaisir ou souffler ensemble, est aussi un moyen de se ressourcer et de se reconnecter.
Ce type de soutien est essentiel pour maintenir sa motivation et son bien-être émotionnel. Il montre à l’aidant ‘principal’ qu’il est reconnu et apprécié, et que ses efforts ne passent pas inaperçus.
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Les bienfaits pour le proche âgé : un bien-être global
L’implication de plusieurs membres de la famille dans l’accompagnement d’un proche âgé ne profite pas uniquement à l’aidant : elle joue aussi un rôle essentiel dans la qualité de vie et le bien-être de la personne aidée. En multipliant les interactions et en diversifiant les échanges, on lui offre un cadre plus stimulant, plus chaleureux et plus rassurant.
Une plus grande stimulation cognitive et émotionnelle
Les interactions régulières et variées sont une des façons pour préserver les facultés cognitives et émotionnelles d’un proche âgé. Chaque échange, chaque visite ou appel téléphonique est une opportunité de stimuler sa mémoire, et sa réflexion.
- Préserver la mémoire et la réflexion : discuter d’un souvenir d’enfance, raconter une anecdote récente ou parler d’un sujet d’actualité encourage la personne âgée à mobiliser ses souvenirs et à structurer sa pensée. Cela l’aide à entretenir ses capacités cognitives et à ralentir le déclin lié à l’âge.
- Rompre la monotonie : la routine peut parfois engendrer une forme d’apathie. En diversifiant les conversations et les interactions (avec des enfants, des petits-enfants, des amis de la famille), on évite l’ennui et on maintient une curiosité active.
- Dynamiser les échanges grâce aux plus jeunes (intergénérationnel) : la présence des enfants et petits-enfants apporte une énergie nouvelle. Leur spontanéité, leur façon de voir le monde et leurs préoccupations actuelles offrent un regard frais qui stimule l’esprit du proche âgé et lui permet de rester connecté aux évolutions de la société.
Un renforcement du sentiment d’appartenance et d’estime de soi
Le sentiment d’être entouré et impliqué dans la vie familiale est fondamental pour le bien-être psychologique d’une personne âgée. Trop souvent, le vieillissement est associé à une forme de mise à l’écart. Pourtant, chaque geste d’attention lui rappelle qu’il reste un membre important de la famille.
- Combattre la solitude : savoir que plusieurs proches s’investissent pour elle permet à la personne âgée de ressentir un véritable soutien affectif et de ne pas se sentir isolée. La diversité des interactions lui permet de maintenir des liens profonds et authentiques avec chacun.
- Se sentir utile et impliqué : lui demander son avis, l’encourager à participer à certaines décisions familiales ou à des activités, valorise son rôle et son expérience. Ce sentiment d’utilité a un impact direct sur son estime de soi et sa motivation au quotidien.
- Prendre conscience de l’engagement des autres : voir que ses enfants, petits-enfants ou proches prennent le temps de l’appeler, de venir la voir ou de lui écrire lui prouve qu’elle compte toujours pour eux. Cette reconnaissance affective est essentielle pour le bien-être psychologique du proche accompagné.
Un apaisement émotionnel et une réduction du stress
L’état émotionnel d’un proche âgé est souvent lié à celui de son aidant principal. Une famille impliquée et solidaire apporte un climat plus serein, qui se répercute positivement sur la personne aidée.
- Rassurer en montrant que l’aidant est soutenu : une personne âgée perçoit souvent les signes de fatigue ou d’inquiétude chez son aidant. Si elle sent que ce dernier bénéficie d’un soutien, elle est plus apaisée et culpabilise moins de recevoir de l’aide.
- Créer une atmosphère familiale plus détendue : lorsque l’aidant est moins sous pression, les interactions deviennent plus agréables et moins teintées de stress ou de tensions. Cette ambiance plus sereine se répercute directement sur le moral du proche aidé.
- Offrir des moments de détente et de bien-être : un appel, une visite, un moment de partage créent des bulles de légèreté qui éloignent les inquiétudes quotidiennes. Ces instants ont un impact positif sur l’humeur et contribuent à une meilleure santé mentale.
Un maintien du lien social et familial
Le lien social est un facteur déterminant du bien-être des personnes âgées. Un entourage présent et engagé permet de conserver un ancrage affectif fort et de lutter contre l’isolement.
- Renforcer les relations par des contacts réguliers : que ce soit à travers des visites, des appels, des échanges de messages ou même des lettres, ces interactions maintiennent une connexion précieuse avec l’entourage et créent un sentiment de continuité.
- Favoriser une ouverture d’esprit : discuter avec des proches de différentes générations permet d’échanger des points de vue, d’adopter de nouvelles perspectives et d’apprendre des autres. Cette diversité des échanges contribue à une meilleure adaptation aux changements.
- Créer de nouveaux souvenirs : chaque interaction est une occasion de partager un moment agréable. Ces souvenirs, même simples, ont une valeur inestimable pour la personne âgée et pour l’ensemble de la famille.

Valoriser les efforts de chacun et cultiver la reconnaissance
etLorsqu’on accompagne un proche âgé, l’implication de plusieurs personnes est une richesse, mais encore faut-il que l’aidant principal accepte ce soutien. Beaucoup d’aidants ont du mal à déléguer, soit par habitude, soit par peur d’imposer une charge aux autres. De l’autre côté, les proches qui souhaitent aider et se heurtent à une résistance involontaire peuvent ressentir de la frustration et freiner leur engagement. Créer un climat de reconnaissance mutuelle est indispensable, où chaque effort est valorisé et où l’aidant principal comprend qu’il n’est pas seul dans cette responsabilité.
Rappeler à l’aidant principal qu’il peut se laisser aider
Être aidant, c’est souvent assumer ce rôle avec un grand dévouement, parfois jusqu’à l’épuisement. Pourtant, accepter de l’aide ne signifie pas abandonner, mais plutôt s’accorder du répit pour mieux continuer.
- Prendre conscience de l’impact de la surcharge : un aidant fatigué ou stressé n’est pas en mesure d’apporter le meilleur à son proche. Lui rappeler que préserver son énergie et son bien-être est aussi un moyen de continuer à bien soutenir son proche peut l’aider à lâcher prise sur certaines tâches.
- Déculpabiliser et normaliser le partage des responsabilités : beaucoup d’aidants ont l’impression qu’accepter de l’aide revient à ne pas assumer pleinement leur rôle. Il est important de leur montrer que demander du soutien est une preuve de responsabilité et non un signe de faiblesse.
- Montrer que l’aidé peut aussi bénéficier de cette diversité d’interactions : lorsque plusieurs proches s’impliquent, la personne âgée profite d’échanges variés, ce qui est bénéfique pour son moral et sa stimulation cognitive. Suggérer cela à l’aidant peut l’aider à lâcher prise et à avoir une vision différente.
Encourager les aidants secondaires avec un discours positif
Pour les proches qui souhaitent s’impliquer davantage, il est essentiel de leur faire comprendre que leur aide, même ponctuelle, a une véritable valeur. Loin de l’idée d’imposer une charge, il s’agit plutôt de leur montrer qu’ils peuvent être une source de réconfort et de bien-être, tant pour l’aidant principal que pour la personne aidée.
- Valoriser les petites actions : aider ne signifie pas nécessairement s’engager dans des tâches lourdes. Un simple appel, une visite, un service rendu peuvent déjà faire une différence.
- Mettre en avant le plaisir d’aider : au-delà du devoir ou de la responsabilité, aider un proche est aussi une occasion de renforcer les liens familiaux, de partager des moments ensemble et de ressentir la satisfaction d’avoir apporté quelque chose de positif.
- Créer une dynamique familiale solidaire : en expliquant que chaque membre de la famille peut contribuer selon ses propres moyens et ses disponibilités, on évite que l’aide ne repose que sur une seule personne.
Convaincre l’aidant principal de lâcher prise sur certaines tâches
Il n’est pas toujours évident pour un aidant de laisser une autre personne s’occuper de certaines responsabilités. Par peur que ce ne soit pas fait « comme il faut », par souci de contrôle ou simplement par habitude, il peut avoir du mal à déléguer. Pourtant, il existe des stratégies pour l’encourager à lâcher prise progressivement.
- Commencer par des tâches simples et ponctuelles : plutôt que de demander à l’aidant principal de confier immédiatement des responsabilités importantes, proposer d’abord une aide sur des actions concrètes et limitées (exemples : faire des courses, accompagner l’aidé à un rendez-vous, préparer un repas).
- Proposer des solutions et non des obligations : au lieu de dire « Tu devrais me laisser faire ça », une approche plus douce comme «J’aimerais bien m’occuper de ça, ça me ferait plaisir » peut être plus efficace pour éviter un sentiment de contrainte.
- Souligner les bénéfices personnels : en expliquant que déléguer certaines tâches lui permettra de souffler, de s’octroyer du temps pour lui et de préserver sa santé, l’aidant principal pourra progressivement percevoir cette aide comme un soulagement plutôt qu’un abandon.
- Valoriser la confiance mutuelle : en lui montrant que les autres peuvent être capables et investis, il sera plus enclin à leur laisser une place et à se libérer d’une partie de la charge mentale
Prendre soin d’un proche âgé est une aventure qui ne repose pas uniquement sur une seule personne, mais sur un élan collectif. En s’entraidant, chacun allège le quotidien de l’aidant tout en apportant du réconfort et de la joie à la personne aidée.
Peu importe la forme que prend cette aide : chaque geste compte et fait la différence. Ce n’est pas une question de devoir, mais de partage, de moments passés ensemble, et de liens qui se renforcent.
Alors, il ne faut plus avoir peur de tendre la main, de proposer de l’aide, et surtout, garder en tête que l’entraide familiale est une richesse qui profite à tous.
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