Quand on devient aidant, on se retrouve souvent à jongler entre mille responsabilités, avec ce sentiment qu’on ne peut pas lever le pied, qu’on doit assurer sur tous les fronts. C’est une mission que l’on porte avec le cœur, mais qui pèse aussi lourdement sur nos épaules. Fatigue, stress, manque de temps pour soi… Et si on osait déléguer ?
Demander de l’aide n’a rien d’un aveu de faiblesse. Au contraire, c’est un choix avisé, une manière de préserver son énergie et de s’assurer que son proche bénéficie du meilleur accompagnement possible. Déléguer, ce n’est pas se désengager, c’est apprendre à partager.
On le sait bien : quand on est épuisé, il devient difficile d’être pleinement présent. Et pourtant, combien d’entre nous repoussent sans cesse le moment de souffler, par peur de ne pas en faire assez ? On entend souvent parler du burn-out des aidants, ce moment où tout devient trop lourd.
Prendre du recul, s’accorder du temps, accepter de demander de l’aide. Ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité.
On a parfois l’impression que confier certaines tâches à d’autres revient à se décharger de notre rôle. Mais c’est aussi se libérer du poids des responsabilités trop lourdes pour pouvoir partager des moments de qualité avec lui.
Parce qu’au fond, ce qui compte, ce n’est pas seulement de bien gérer le quotidien, c’est aussi de préserver une relation saine et sereine. On ne veut pas que notre rôle d’aidant prenne le dessus sur tout. On veut rester un enfant, un conjoint, un ami. On veut pouvoir rire, discuter, partager autre chose que l’organisation et les contraintes
Alors, comment apprendre à déléguer sans culpabiliser ?
Comprendre que tous les aidants ont leurs limites
On devient souvent aidant sans s’en rendre compte. On apporte d’abord une aide ponctuelle, alors on veut bien faire. Et puis les besoins augmentent, alors on fait de plus en plus, mais toujours avec cette volonté de tout gérer du mieux possible. On se dit qu’on va tenir, qu’on va s’adapter, qu’on trouvera toujours une solution. Et puis, insidieusement, la fatigue s’installe. Les journées s’enchaînent sans répit, les tâches s’accumulent, et on commence à s’oublier.
Pourtant, prendre soin d’un proche ne devrait pas mener à s’oublier. Au contraire, reconnaître ses propres limites et les accepter, c’est aussi s’assurer de pouvoir continuer à aider sur le long terme. Pourtant, combien d’entre nous attendent d’être à bout pour réagir ?
Reconnaître les signes de surcharge
On aimerait tous être infaillibles. Mais notre corps et notre esprit, eux, envoient parfois des signaux d’alerte qu’il ne faut pas ignorer. Stress, fatigue chronique, irritabilité, troubles du sommeil, sensation d’être dépassé… Ces signes sont là pour nous dire qu’il est temps de lever le pied.
D’autres indices, plus subtils, peuvent aussi apparaître :
➡️ Une perte de plaisir dans les moments partagés avec notre proche. Ce qui était autrefois source de joie devient une corvée.
➡️ Un sentiment de culpabilité permanent. On se reproche de ne pas en faire assez, alors qu’on est déjà à bout.
➡️ Une sensation d’isolement. On s’éloigne petit à petit de notre entourage, on n’a plus le temps ni l’énergie pour autre chose.
Si l’un ou plusieurs de ces symptômes résonnent en nous, c’est peut-être le moment de repenser notre façon d’aider.
Se questionner sur nos besoins et nos priorités
On a souvent tendance à se focaliser uniquement sur les besoins de notre proche. Mais nous, dans tout ça ? En tant qu’aidants, quels sont nos besoins ?
Quelques questions à se poser pour identifier notre situation :
➡️ Ai-je des moments pour moi dans la semaine ?
➡️ Mon niveau de fatigue est-il devenu une norme ?
➡️ Est-ce que je ressens du plaisir à aider ou est-ce uniquement une source de stress ?
➡️ Ai-je encore du temps pour faire des activités que j’apprécie ?
Se poser ces questions, c’est accepter que nous avons des limites, et c’est le premier pas vers un accompagnement plus équilibré.
Déléguer, c’est aussi respecter les besoins et le bien-être de son proche
Déléguer n’est pas seulement positif pour nous. C’est aussi bénéfique pour notre proche accompagné. Certains gestes du quotidien, comme l’aide à la toilette ou aux soins, peuvent parfois être source de gêne ou d’inconfort lorsqu’ils sont réalisés par un proche. Faire appel à une personne extérieur permet de préserver la pudeur et la dignité de la personne que l’on aide, en lui offrant un accompagnement neutre et professionnel.
Au-delà de cet aspect, déléguer certaines tâches permet aussi à la personne âgée de rencontrer de nouvelles personnes, de diversifier ses interactions, de rompre avec la routine, et de tisser un lien social. Un auxiliaire de vie, un intervenant de Granny & Charly ou Tango , un accompagnant de Mamie Lucette, ou encore un aidant de Baluchon France, peut apporter un regard neuf, des échanges différents, et un lien social plus qu’enrichissant.
Ce changement contribue grandement au bien-être de la personne aidée, et l’aide à maintenir une ouverture vers l’extérieur, essentielle pour son équilibre.
Ils ont réussis à se rendre compte de leurs limites
Emmanuel Zimmerman a 31 ans. Sa mère a fait une rupture d’anévrisme : 6 semaines de coma, des soins lourds et intensifs à l’hôpital… Après 6 mois en maison médicalisée, elle est revenue à domicile. Elle a tout de suite été prise en charge par des professionnels de l’aide à domicile afin de soulager son mari et son fils.
« Je ne sais pas comment font les personnes qui ne se font pas aider. Pour moi, ce serait impossible. Il faut pouvoir souffler. Je ne pourrais pas m’occuper de ma mère tout seul et mon père non plus. Grâce aux professionnels qui viennent à domicile, maman peut rester chez elle. C’est très important pour elle, pour mon père et pour moi. »
Monsieur Ribot a fait un AVC. Après 7 mois de rééducation dans une structure spécialisée, il est revenu à la maison. L’assistante sociale a proposé à Mme Ribot de ne pas rester seule et de se faire aider.
« Depuis 5 ans, une auxiliaire vient une demi-heure tous les matins pour faire la toilette de mon mari qui est resté paralysé du côté gauche. C’est moi qui le lève, tant que je peux le faire, et ensuite je laisse l’assistante s’en occuper pour sa toilette. On a bien besoin de cette aide. C’est que je ne suis pas toute jeune ! Elle lui met aussi ses bas de contention, ce qui n’est pas toujours facile. Il faut beaucoup se baisser et avoir de la force. Pendant ce temps, je peux faire autre chose… J’ai aussi demandé une aide pour moi. Une autre assistante vient 3 h par semaine. Elle fait le ménage, le repassage, les courses. Ça me soulage beaucoup, d’autant plus que je ne conduis pas et que je ne peux pas porter de choses lourdes. »
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Identifier les tâches à déléguer
Lors du processus de délégation la première étape est d’identifier les tâches que l’on aime le moins réaliser. Celles qui sont le moins en ‘accord’ avec notre personnalité, ou nos envies. Chacun a sa propre sensibilité et ses préférences, il n’y a pas de règle universelle sur ce qu’il faut déléguer en premier. Certains seront plus à l’aise en confiant les tâches ménagères, tandis que d’autres préfèreront se faire épauler sur les aspects administratifs ou médicaux.
L’important est de choisir ce qui nous soulage le plus, physiquement et mentalement, et nous permet de mieux vivre notre rôle d’aidant.
Les catégories de tâches que l’on peut déléguer
Toutes les missions d’un aidant ne se ressemblent pas. Certaines relèvent du soin direct, d’autres de la logistique quotidienne ou encore de l’organisation administrative. Voici les principales catégories où un coup de main peut faire toute la différence :
- Les tâches ménagères : Entretenir le domicile, préparer les repas, faire les courses… Ces tâches peuvent vite devenir envahissantes et prendre du temps sur ce qui compte vraiment. On peut envisager de se faire aider par un proche, un service à domicile ou encore la livraison de repas. Pour ceux qui ont du mal à déléguer les aspects liés au soin direct, commencer par ces tâches peut être un premier pas vers un meilleur équilibre.
💡 Solution partenaire : Seniors à votre services et Mamili
Seniors à votre service permet de trouver facilement une aide pour les tâches quotidiennes (jardinage, courses, aide aux devoirs…), offrant ainsi du répit et un meilleur équilibre de vie.
Mamili propose, dans son accompagnement global, la sécurisation du domicile puis, selon les besoins, d’identifier ensemble les prestataires adaptés, puis de les coordonner pour nous faire gagner du temps et alléger notre esprit.
- Les soins médicaux : Aide à la toilette, gestion des médicaments, suivi des rendez-vous médicaux… Tout ne repose pas forcément sur nos épaules. Des professionnels de santé, comme des infirmiers à domicile, peuvent assurer une partie de ces soins. Si nous avons du mal à confier ces responsabilités au départ, on peut commencer par de petites délégations, comme demander à un professionnel de gérer les soins plus ‘techniques’, tout en conservant les soins de confort.
💡 Solution partenaire : Mes médocs du jour et Tamalou
Mes médocs du jour et tout devient plus simple. Ce service propose des piluliers personnalisés (Préparation des doses à administrer (PDA), préparés par des pharmaciens et livrés directement à domicile, garantissant une prise de médicaments sécurisée et sans erreur. Fini le stress des boîtes à trier ou des ordonnances à renouveler en urgence : tout est organisé en amont, ce qui offre un vrai gain de temps et une tranquillité d’esprit pour l’aidant.
Tamalou est une plateforme qui aide les aidants, et plus largement les familles, dans la coordination avec les professionnels de santé et auxiliaires de vie. Des contacts facilités avec les multiples prestataires sont en effet la clé pour que le délégation ne devienne pas justement une nouvelle difficulté à gérer !
- Les démarches administratives : Entre les demandes d’aides, les remboursements de soins et les rendez-vous avec les organismes, la paperasse peut être un véritable casse-tête. Pourquoi ne pas demander à un autre membre de la famille, ou à un service spécialisé, de nous épauler ? Pour ceux qui préfèrent conserver les tâches en contact direct avec leur proche, déléguer ces tâches administratives est souvent un bon compromis pour alléger leur charge mentale.
- La gestion des loisirs et du bien-être : Prendre soin de notre proche, ce n’est pas seulement répondre à ses besoins médicaux ou pratiques. C’est aussi lui offrir des moments agréables. Organiser des sorties, trouver des activités adaptées, prévoir des visites… Autant de choses que l’on peut partager avec notre entourage. Si l’on hésite à déléguer des tâches plus critiques, commencer par faire appel à des proches ou des bénévoles pour accompagner notre aidé dans ses loisirs peut être une belle manière de souffler un peu, tout en favorisant son bien-être.
💡 Solution partenaire : Tango, Mamie Lucette et Granny & Charly
Tango se charge de trouver le soutien bienveillant qui conviendra parfaitement aux attentes et à la personnalité de notre parent/proche, pour créer des moments de partage précieux entre générations et faire naître une véritable amitié intergénérationnelle.
Mamie Lucette est un concept simple : proposer à de jeunes seniors d’offrir des accompagnements personnalisés à nos aînés plus âgés, qu’ils vivent à domicile ou en résidence. Après avoir exprimé nos besoins et ceux de notre parent/proche âgé, Mamie Lucette sélectionne un accompagnant adapté qui se rendra régulièrement ou ponctuellement auprès de votre proche. Ils réaliseront des activités variées, choisies en fonction des préférences de la personne âgée : promenades, sorties culturelles, jeux de société, ou même tâches du quotidien comme faire les courses.
Avec Granny & Charly, de jeunes adultes apportent de l’aide à nos aînés tout en partageant des moments de convivialité. Qu’il s’agisse de tâches ménagères, d’accompagnement aux sorties ou de soutien administratif, ce service nous permet par exemple de prendre du temps pour nous pendant que notre proche est accompagné par une autre personne de confiance.
Passer à l’action, petit à petit
Rome ne s’est pas construite en un jour. Le processus de délégation demandera également un peu de temps.
Déléguer n’est pas un changement brutal, mais un processus progressif. Nous pouvons commencer par une ou deux tâches simples, afin de tester le système sans se sentir submergés ou coupables. Par exemple, déléguer la gestion des courses peut être un bon point de départ. Ce type de petite action du quotidien nous permettent de voir si l’aide apportée répond bien à nos attentes avant d’étendre le processus.
L’essentiel est d’adopter une approche flexible. Il est important d’évaluer régulièrement comment les choses se passent, d’ajuster en fonction des besoins, et de moduler le nombre de tâches selon les retours. Ce n’est pas une course de vitesse, mais une démarche progressive qui se construit dans le temps.
L’objectif est de créer un système qui nous libère du temps, tout en garantissant l’efficacité et la qualité des soins apportés à notre proche. En procédant étape par étape, nous assurons une transition en douceur pour lui, et une gestion partagée de la charge pour nous.
Construire un cercle de soutien
De nombreux aidants se retrouvent malheureusement seuls bien souvent. Pourtant, s’entourer est un levier essentiel pour préserver notre santé mentale. Un cercle de soutien bien construit, avec des acteurs variés, permet de partager la charge et de nous apporter du réconfort dans les moments cruciaux.
S’appuyer sur ses proches
Il n’est pas toujours évident de solliciter l’aide de ses proches. Soit par peur de leur jugement, soit par habitude de tout assumer seul et de ne pas vouloir les déranger. Pourtant, famille, amis et voisins peuvent jouer un rôle clé dans notre organisation.
Impliquer la famille
Les frères et sœurs, les enfants ou les autres membres de la famille peuvent prendre en charge certaines missions. D’autant plus que nos aînés se sentiront certainement plus à l’aise puisqu’il s’agit de personnes qui leurs sont familières :
- Un enfant adulte peut aider à gérer les aspects administratifs.
- Un frère ou une sœur peut organiser les visites médicales ou s’occuper d’une partie des courses.
- Un neveu ou une nièce peut tout simplement passer du temps avec notre proche, créant ainsi des moments précieux pour tous.
L’essentiel est de clarifier les attentes de chacun, et de répartir les responsabilités en fonction des disponibilités et des compétences de chacun. Un groupe WhatsApp ou un planning partagé, comme ceux proposés par Tamalou, peut grandement aider à organiser cette entraide familiale.
Le soutien des amis et des voisins
Parfois, des solutions se trouvent à portée de main, dans notre cercle proche.
- Un voisin peut proposer de faire quelques courses en même temps que les siennes.
- Un ami peut prendre le relais quelques heures par semaine pour nous permettre de souffler.
- Un membre du quartier peut accompagner notre proche pour une promenade.
Nous avons souvent tendance à sous-estimer la bienveillance et la disponibilité de notre entourage. Pourtant, un réseau de solidarité local peut alléger considérablement notre charge mentale et nous permettre de répartir les responsabilités. Il ne s’agit pas forcément d’une aide quotidienne ou permanente, mais de petites attentions qui, cumulées, changent la donne.
Faire appel aux professionnels
Certains aspects de l’accompagnement nécessitent une prise en charge par des professionnels. Leur expertise nous permet non seulement de soulager notre charge mentale et physique, mais aussi d’assurer un accompagnement serein et optimal à notre proche.
Les aides à domicile
Ces professionnels peuvent intervenir sur plusieurs aspects du quotidien :
- L’aide-ménagère pour le ménage, la lessive, la préparation des repas.
- L’auxiliaire de vie pour l’accompagnement dans les gestes du quotidien (toilette, habillage, repas).
- Le portage de repas à domicile pour alléger l’organisation.
Les infirmiers et professionnels de santé
La gestion des soins médicaux peut être éprouvante. Heureusement, il existe des solutions pour alléger cette responsabilité :
- Des infirmiers à domicile assurent les soins médicaux et la gestion des médicaments.
- Les kinésithérapeutes interviennent directement chez notre proche pour éviter les déplacements fatigants.
- Les psychologues spécialisés peuvent aider notre proche à mieux vivre certaines étapes de son parcours de santé.
En s’appuyant sur ces professionnels, on assure une prise en charge sécurisée tout en réduisant notre propre charge mentale.
Les ressources externes : associations, plateformes de services
En tant qu’aidants, nous avons aussi la possibilité de nous tourner vers des structures et plateformes spécialisées, qui nous apportent un soutien précieux.
Plusieurs associations et plateformes de services existent pour nous soutenir, notamment en offrant des informations, des formations, du soutien psychologique, et des solutions de répit
Associations de soutien aux aidants :
- Avec nos Proches, met en place des ateliers Connect’Aidants pour partager son expérience, réfléchir en groupe et proposer des solutions.
- La Maison des Aidants, propose du coaching, des formations, et une ligne d’écoute (Allo Aidants au 0967631327).
- Le CASA Accueille tout proche aidant en demande de soutien, propose des groupes de parole et des séjours-répit
💡 Solution partenaire : Elpyoo
Elpyoo est une plateforme de mise en relation entre aidants, permettant d’échanger avec d’autres personnes vivant la même réalité. En rejoignant cette communauté, nous pouvons partager nos expériences, poser des questions, donner et recevoir des conseils, ou tout simplement trouver du réconfort auprès de ceux qui comprennent vraiment ce que nous traversons.
Bien communiquer pour déléguer efficacement
La communication joue un rôle essentiel dans cette démarche d’apprendre à déléguer. Pour que la délégation se passe de manière fluide et efficace, il est important de formuler nos besoins de manière claire et sans culpabilité, et d’adapter notre message en fonction des différents interlocuteurs.
Formuler ses besoins sans culpabiliser
Il est souvent difficile d’assumer de demander de l’aide, surtout quand on se sent responsable du bien-être de notre proche. Alors formuler ses besoins de manière positive, en prenant conscience que déléguer est une nécessité, est essentiel. Cela permet de se libérer de la culpabilité et de se concentrer sur les bénéfices à long terme : une relation plus équilibrée et épanouissante, et une meilleure forme physique et mentale. En formulant ainsi nos besoins, nous replaçons la demande d’aide dans un cadre constructif et non comme une source de honte.
Adapter son message à son interlocuteur
La manière dont nous exprimons nos besoins dépend aussi de l’interlocuteur que nous avons en face de nous. Que ce soit un membre de la famille, un ami, ou un professionnel, il est nécessaire d’adapter notre message pour que l’aide soit efficace et que tout le monde soit à l’aise avec la situation.
Avec un proche ou un ami : La communication peut être plus informelle, mais il est important de rassurer cette personne sur le fait que son soutien n’enlève rien à notre désir de maintenir une relation de qualité avec elle. Il s’agit plutôt de trouver un équilibre pour que chacun puisse contribuer à sa manière sans se sentir surchargé.
Avec des professionnels : Lorsque l’on délègue à des intervenants extérieurs, il est nécessaire de fournir des instructions claires et précises. Il est important de leur faire comprendre nos attentes de manière respectueuse tout en laissant place à des propositions de leur part.
L’importance de la clarté dans les consignes
Un autre point essentiel pour que la délégation se passe au mieux, c’est la clarté des consignes. Plus les instructions sont détaillées et comprises, plus l’exécution sera fluide. Pour éviter les incompréhensions, il peut être utile de formaliser les attentes à l’écrit, que ce soit sous forme de liste, de pense-bête ou d’un simple message récapitulatif.
Par exemple, si un proche accompagne une personne âgée chez le médecin, un message rappelant l’heure du rendez-vous, les documents nécessaires et les points à aborder avec le professionnel de santé peut éviter bien des oublis. De même, dans le cadre d’une aide à domicile, un tableau des tâches hebdomadaires permet de structurer les actions et d’assurer un suivi efficace. En adoptant ces simples petites habitudes, nous nous assurons que tout se passe sereinement et efficacement pour tout le monde.
Mettre en place des routines de délégation
Déléguer ne doit pas rester une tâche ponctuelle ou une solution de dernier recours. Pour qu’elle soit réellement bénéfique et durable, il est important d’instaurer des routines de délégation qui permettent de mieux gérer le quotidien et de pouvoir s’accorder des moments pour soi.
Le suivi : comment s’assurer que tout fonctionne bien ?
Une fois la délégation mise en place, il est essentiel de ne pas se désintéresser des tâches confiées. Le suivi est un élément clé de la réussite. Il peut prendre la forme de discussions régulières avec les personnes qui nous aident, que ce soient des membres de la famille, des amis ou des professionnels. Cette étape permet de vérifier que tout se passe bien, d’identifier des points à revoir, et de s’assurer que la personne aidée est satisfaite des soins ou de l’assistance fournie. Prendre du temps seul avec son proche pour en parler peut être également une solution, pour qu’il se sente libre de ses paroles et puisse être le plus franc possible sur son ressenti.
Ajuster selon les retours de vos proches et des intervenants
Les besoins d’un aidant et de son proche évoluent. Il est donc crucial de rester flexible et de faire évoluer les tâches déléguées en fonction des retours de nos proches ou des intervenants. Par exemple, si une aide à domicile rencontre des difficultés pour accomplir une tâche particulière, il peut être nécessaire de lui fournir plus de détails ou de trouver une autre solution. De même, si l’aidant ressent que certaines tâches sont encore trop lourdes à gérer, il peut être utile de redistribuer les responsabilités ou d’augmenter la fréquence de l’aide.
Cette flexibilité dans l’ajustement des tâches est essentielle pour éviter le sentiment de surcharge, et pour garantir que la délégation reste une solution pratique et non pas une tâche supplémentaire à gérer.
Déléguer ne se limite pas à attribuer des tâches à d’autres. C’est un processus continu, un échange constant, et un moyen de maintenir un équilibre dans la relation d’aide. En communiquant clairement et en suivant les retours des uns et des autres, nous pouvons nous assurer que cette démarche est bénéfique à la fois pour nous et pour notre proche, et que nous avons la possibilité de continuer à offrir le meilleur soutien possible tout en préservant notre propre bien-être.
Une fois que l’on se sent plus à l’aise avec la délégation au quotidien, il devient possible d’envisager des temps de répit plus longs pour souffler et se ressourcer pleinement. Baluchon France accompagne cette transition en proposant un relais à domicile sur plusieurs jours, assuré par un professionnel qualifié qui veille au bien-être du proche en maintenant ses habitudes et son cadre de vie. Une solution idéale pour s’accorder une pause, en sachant que l’on peut confier son proche à une personne de confiance.
Ne ratez-pas les prochains épisodes de notre série d’articles :
- “Épisode 3/5 : S’entourer pour mieux aider, l’art de déléguer”
- “Épisode 4/5 : Comment cultiver mon bien-être mental et physique”
- “Épisode 5/5 : Préparer l’avenir sereinement, assurer un futur harmonieux pour l’aidé et l’aidant”
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