À mesure que nous vieillissons, nos capacités cognitives et physiques ont tendance à diminuer. Cependant, de nombreuses études scientifiques, dont une publiée dans la revue Scientific Reports, mettent en avant que ce déclin est plus lent chez les personnes âgées propriétaires d’un animal de compagnie.
Erika Friedmann, chercheuse et professeure à l’Université du Maryland, explique que « la mémoire, les fonctions exécutives, la fonction du langage, la vitesse psychomotrice et la vitesse de traitement se sont moins détériorées en dix ans chez les propriétaires d’animaux que chez les non-propriétaires ».
Les bienfaits des animaux de compagnie sur la vie des personnes âgées
Un animal de compagnie améliore de nombreux aspects dans la vie d’un senior et notamment celui de limiter le sentiment de solitude et d’isolement. Ces êtres vivants bienveillants, rassurants, attachants et parfois très drôles malgré eux apportent une compagnie stimulante, positive, et rassurante.
Promener son chien par exemple permet non seulement au propriétaire de pratiquer une activité physique régulière, mais également d’engager la conversation avec d’autres promeneurs, adultes et enfants.
S’occuper d’un animal de compagnie est aussi une occasion de pratiquer des activités. Au-delà des promenades en extérieur, jouer avec son animal de compagnie procure de la joie, apaise et permet de maintenir une forme d’occupation régulière.
Par ailleurs, prendre soin d’un autre être vivant dépendant est valorisant et permet de conserver plus durablement un sentiment d’utilité, et d’estime de soi. Les tâches quotidiennes pour prendre soin d’un animal obligent à prendre des décisions et à organiser son quotidien en fonction des besoins de son compagnon. Ces tâches sont bénéfiques à l’entretien de la mémoire et des repères temporels entre autres, et permettent de se sentir important et valorisé.
Adopter un animal, beaucoup de responsabilités
Avant de prendre la décision d’adopter un animal de compagnie pour son parent/proche âgé, il faut garder en tête que les responsabilités et les contraintes sont importantes.
Avoir un animal de compagnie incite le propriétaire à rester vigilant et à assurer une bonne hygiène de vie pour l’animal (respecter les repas à heures fixes, surveiller sa santé, nettoyer sa cage, son aquarium ou sa litière…).
De même, il faut anticiper les besoins de garde de l’animal si d’éventuels séjours à l’hôpital étaient nécessaires, ou en cas de déménagement futur dans une structure d’accueil pour personnes âgées, où les animaux ne sont que très rarement admis.
Aussi, dans certains cas, il est difficile, voire impossible, pour une personne âgée de faire face aux responsabilités de posséder un animal de compagnie, qui demandent tout de même une certaine énergie. Et en aucun cas, s’occuper d’un animal de compagnie ne doit devenir une source de stress.
Des alternatives innovantes
Pour une personne âgée n’étant pas en condition de prendre soin d’un animal chez elle, ou ne désirant pas s’imposer les responsabilités quotidiennes associées, il existe des alternatives intéressantes.
La « médiation par l’animal », « zoothérapie », ou « pet therapy », permet à nos aînés, et notamment les personnes souffrant de troubles neurocognitifs, de se connecter avec des animaux pendant une séance menée par un médiateur professionnel. Reconnu comme un soin alternatif non médicamenteux, la médiation par l’animal a pour vocation d’apporter des bienfaits thérapeutiques, et d’aider à maintenir ou à améliorer le potentiel cognitif, physique, psychologique ou social du patient.
Sur un registre totalement différent, il existe une solution technologique innovante pour « remplacer » les animaux de compagnie et éviter les contraintes associées : les « pets robots ». Ces animaux de compagnie robotiques conçus de manière très réaliste (poils, sons…) sont destinés à offrir une partie des bienfaits aux personnes âgées sans leur imposer les responsabilités de devoir s’occuper d’un être vivant. Intentionnellement très réalistes, ils sont parfois munis de capteurs qui réagissent au mouvement, au toucher et à la voix du propriétaire.
Comme quoi la technologie peut, elle aussi, participer au bien-vieillir des seniors, en proposant des solutions innovantes et inclusives !
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Article rédigé par Luna Almeida
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